En immobilier, les femmes ont le plus souvent le dernier mot
Qui visite les logements ? Qui prend la décision finale ? Qui choisit ? Les deux conjoints, en général, mais si les initiatives sont prises en solo, c’est la femme qui s’en charge le plus souvent. Sauf pour les tâches administratives.
Mais lorsque l’initative est prise par une seule personne (entre 23% et 30% des cas), le plus souvent ce sont les femmes qui s’en chargent, aussi bien les visites (14,9% contre 7,8%), la décision finale (16,3% contre 10,9%) que le paiement du loyer lorsque les occupants sont des locataires (26,6% contre 23,7%). En revanche, s’ils sont des propriétaires, c’est plutôt «monsieur» qui est aux manettes pour rembourser le crédit (17,6% contre 11,7%). Logique quand on sait que les hommes gagnent plus que les femmes.
Un domaine reste l’apanage des hommes: les tâches administratives, à savoir les relations avec la banque, le notaire ou le courtier.... Dans 41 % des cas, c’est en effet eux, et eux seuls, qui gèrent les contacts avec la banque, le notaire ou le courtier. La gent masculine semble donc davantage impliquée, bien que les femmes soient tout de même 35% à se charger de cette mission. Et dans moins d’un cas sur quatre, le couple gère ce dossier à deux. L’investissement dans la pierre participerait-il à la paix des ménages? Il semble que oui.
8% des femmes ont un projet d’achat d’une résidence principale
Et en matière de crédit? L’an dernier, les Français ont massivement profité des conditions exceptionnelles d’emprunt pour se ruer vers leur banque. Et continuent de le faire en ce début d’année même si les taux ont très légèrement augmenté. Parmi la clientèle, les femmes seules représentent un contingent non négligeable. «En 2016, nous avons vu une plus grande proportion de célibataires et surtout des femmes plus jeunes accéder au crédit», explique Cécile Roquelaure, directrice d’études d’Empruntis qui a recensé l’année dernière et sur un an une hausse de 46% du nombre de femmes célibataires ayant emprunté pour un premier achat immobilier.
Avec des revenus en baisse de 12% sur un an et un apport inférieur de 14%, elles ont profité des taux historiquement bas pour emprunter une somme supérieure de 12% à celle qu’elles auraient demandé un an plus tôt. Malgré cela, elles ont emprunté des montants encore inférieurs à ceux des hommes sur la même durée mais de seulement 5%. Une évolution qui peut s’expliquer, outre par les inégalités de salaire, par une tendance qui veut que les femmes semblent moins envisager l’achat immobilier seules. «Nous constatons en effet que 8% des femmes ont un projet d’achat d’une résidence principale contre 13% des hommes», conclut Cécile Roquelaure.